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OFFRE D'EMPLOI
"Coordinateur·trice Finance / RH / Admin - RCA"



Information clé

Pays : RCA - Poste basé à Bangui, avec des déplacements réguliers à Birao (Vakaga)

Durée : contrat de 12 mois (renouvelable)

Prise de poste : dès que possible

Conditions : contrat salarié, salaire mensuel brut de 2 369 € à 2 884 € selon expérience, per diem mensuel 606 €, prise en charge d'une couverture médicale à 100% + assurance rapatriement + prévoyance, prise en charge du logement et du transport international et local dans le cadre de la mission, repos tous les 3 mois.

Poste non ouvert à départ en famille.

TGH fait le choix d’une politique de rémunération volontairement simple et transparente, accessible sur notre site www.trianglegh.org .
Les niveaux de salaires annoncés dans nos offres de poste sont ainsi fixés dans le cadre de la grille de salaire et ne sont pas ouverts à la négociation.

Plus d'information sur www.trianglegh.org , rubrique "Recrutement".

TGH se réserve le droit de mettre fin au processus de recrutement dès qu’un candidat est positionné

Présentation de TGH

"Acteur d'une solidarité durable et partagée"

Créée en 1994, TGH, association française de solidarité internationale basée à Lyon, élabore et met en œuvre des programmes d'urgence, de réhabilitation et de développement dans les domaines de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement, du génie civil, de la sécurité alimentaire et du développement rural, du socio-éducatif et du psychosocial. TGH travaille actuellement dans 11 pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient.

Contexte

La population centrafricaine est estimée à 6,1 millions de personnes selon les projections faites en 2022 par l’Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes Economiques et Sociales (ICASEES), soit une augmentation de 56% depuis le dernier recensement de 2003. L’espérance moyenne de vie est de 54 ans contre une moyenne de 58 ans pour l’ensemble des pays voisins. Pour une population majoritairement jeune dont 78% a moins de 35 ans et 50 % moins de 18 ans, la densité de la population en RCA est passée de 6,2 à 9,7 habitants par km² en 20 ans, avec un taux d’urbanisation de 42,5%.4 Les villes de Bambari, Bangui, Berberati, Bimbo, Paoua et Mbaïki cumulent 39,4% de l’ensemble de la population et sont parmi les localités les plus peuplées.

Les taux de mortalité infantile et maternelle en RCA restent préoccupants à l’échelle mondiale. Il est le cinquième plus élevé au monde avec 99 décès pour 1 000 naissances et le taux de mortalité maternelle est le quatrième plus élevé au monde avec 835 décès pour 100 000 naissances vivantes.

Selon l'Indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la RCA, classée au 188ème rang sur 191 pays et territoires, est l’un des pays les plus pauvres au monde. Après deux années consécutives de marasme économique (2020 et 2021), l'activité économique en RCA a connu un arrêt complet en 2022 dû aux conséquences de la guerre en Ukraine, qui se prolonge en 2023, la pénurie de carburant sur le marché, et les inondations de 2022 et 2023. En conséquence, la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel est tombée à 0% en 2022. Selon les projections de la Banque Mondiale, le niveau de pauvreté reste inquiétant, 68,8% de la population vivant avec moins de 2,15 dollars par jour sur la période projetée 2023-2025
La forte dépendance à l’agriculture de subsistance, la foresterie et les industries extractives, qui restent sous développées, font de la RCA l'un des pays les moins diversifiés du monde sur le plan économique. Cette fragilité aggravée par les multiples chocs (violences, catastrophes naturelles, engins explosifs) que traverse le pays sur la dernière décennie, se traduit par des faibles opportunités socio-économiques pour sa population à majorité jeune et une forte dépendance à l’égard d’exportations de matières premières dérivées du sous-sol et de l’environnement (exploitation du bois) : autant de facteurs empêchant le pays de créer les amortisseurs nécessaires à l’atténuation des chocs extérieurs.

En général, la situation humanitaire s’est sensiblement améliorée en RCA, mais une bonne partie de la population reste exposée aux chocs et à leurs conséquences.

Selon l’Aperçu des Besoins Humanitaires 2024 publié par OCHA, au niveau national 1,9 millions de personnes ont ainsi un besoin humanitaire relevant de la protection générale, sachant que de nombreuses violations et incidents de protection affectant différents groupes de populations persistent à travers le pays (23 815 incidents documentés entre janvier-août 2023, contre 9 784 entre janvier-août 2022), et que de nombreuses zones à potentialité économique continuent de faire l’objet de conflits au détriment du bien-être et des droits des populations, engendrant des déplacements forcés et autres problématiques de protection comme celles liées au logement, à la terre et aux biens (LTB).

Une nouvelle constitution a été adoptée après le référendum du 30 juillet 2023, avec 95,3% de votes en faveur de la réforme constitutionnelle, pour 1,7 millions d’électeurs ayant participé au processus. Les principaux changements incluent notamment la création d’un poste de vice-président et la levée des dispositions limitant la durée du mandat présidentiel qui désormais est de sept ans, sans mention de la limite du nombre de mandats.

Malgré la prévalence hebdomadaire de clashs armés dans toutes les provinces du pays impliquant des groupes armés et les Forces Armées Centrafricaines, la situation sécuritaire globale est considérée comme en voie de stabilisation. Bien que très controversée sur le plan diplomatique et éthique, la présence de milices privées russes a contribué à pacifier certaines zones. Celle-ci est toutefois aujourd’hui beaucoup plus discrète. Elle reste visible sur le contrôle de territoires miniers et sur l’appui technique aux forces de l’ordre en milieu urbain notamment autour de Bangui.

A noter aussi que le mandat de la MINUSCA a été prorogé en novembre 2023 jusqu’en novembre 2024.

Faits marquants du contexte d’intervention

Entre avril et octobre 2023, plus de 20 000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, dont 15 476 réfugiés et 4 701 rapatriés centrafricains, fuyant la guerre au Soudan, ont trouvé refuge en RCA dans les préfectures de Vakaga (Birao et Am-Dafock), Bamingui-Bangoran (Ndele 656 personnes), et celle de la Haute Kotto (Sam-Ouandja 2 408 personnes). Étant donné que le Soudan approvisionne plusieurs villes dans le nord-est de la RCA, notamment Birao et Ndelé, la guerre à travers l'insécurité qu'elle a engendrée le long de la frontière ont fortement perturbé la circulation entre le Soudan et la RCA. Cela a entraîné une forte augmentation du prix des produits de première nécessité. Dans la région nord-est de la RCA où 97% des marchandises proviennent habituellement du Soudan, l'interruption du commerce transfrontalier a entraîné une augmentation de 20% sur le coût du panier de consommation minimum à Birao, les produits essentiels comme le sucre, l'huile, le sel, le savon et la farine étant devenus rares et parfois indisponibles sur les marchés locaux. Cette situation aggrave la vulnérabilité des 40% de la population qui souffre déjà d'insécurité alimentaire aiguë dans la région.

A Birao, où TGH est intervenu en amont dans l’installation du site de réfugiés soudanais d’Am-Dafok pouis Korsi (Birao) en EHA et Protection, on constate un afflux récent de nouveaux arrivants en janvier 2024. La population du site confié à la responsabilité du CNR est de 3 000 personnes (19% de 0-4 ans, 21% de 5-11 ans). La tendance est à la hausse : + 1 000 personnes enregistrées entre mi-octobre 2023 et début janvier 2024.

Les risques de tensions entre réfugiés et communauté hôte (accès à l’eau, déboisement, déséquilibre entre accès à l’aide humanitaire et niveau de vie local) sont palpables.

Un lien permanent de plus de 15 ans avec les communautés de Birao et des axes de communication et les autorités traditionnelles, associé à des réalisations concrètes et visibles, permettent aux équipes de TGH de bénéficier d’une forte notoriété sur tout le territoire et d’un très bon niveau d’acceptation.

Présentation de la mission

TGH a débuté son action en RCA en 2007 pour soutenir les populations vulnérables de la préfecture de la Vakaga. Aujourd’hui, l’association intervient en Vakaga (à Birao et sur les axes) dans les secteurs de la Sécurité Alimentaire et Moyens d’Existence, de l’Eau, Hygiène, Assainissement et de l’Education/Renforcement de Capacités - à travers un projet multisectoriel financé par l’AFD en consortium avec PUI qui elle, intervient en Bamingui-Bongoran. A ce jour, TGH reste encore l’une des seules organisations humanitaires internationales présentes de manière continue dans cette région marginalisée et excentrée. Récemment, afin de répondre à l’afflux de réfugiés lié à la crise soudanaise, TGH a obtenu de nouveau financement d’UNICEF pour une réponse d’urgente multisectorielle en EHA, Protection de l’enfance et Education sur Birao et sur les axes, pour répondre – entre autres – au besoin des populations déplacées venant du Soudan (depuis avril 2023).

Parallèlement, l’association met en œuvre un projet multi-annuel dans le secteur de la formation professionnelle en consortium avec Mercy Corps financé par l’AFD à Bangui, Mbaïki et dans région ouest du pays (Carnot, Berberati, etc.).  De plus, à Bangui, TGH intervient depuis 2014 auprès des enfants des rues, et depuis 2020 auprès des mineurs incarcérés pour garantir aux enfants marginalisés un accès à des services socio-éducatifs et médicaux de base, et participe au processus de réunification familiale et de placement en famille d’accueil. L’intervention de TGH vise à améliorer la protection et la réinsertion des enfants en situation de rue, et mineurs incarcérés/libérés ; elle est financée par le CDCS.

TGH a longtemps été présente dans la Ouaka, mais faute de financement, la base de Bambari a été fermé en juin 2022.
La mission est financée à hauteur d’environ 3,5 millions d’euros. L’équipe actuelle est composée de 20 expatriés et d’environ 130 personnels nationaux, répartis sur les différentes bases opérationnelles (Bangui et Birao).

Poste

Le ou la Coordinateur·trice Finance / RH / Admin assure le bon fonctionnement de l’administration et la bonne gestion des fonds et des ressources humaines de la mission. Il/elle est garant·e du respect des règles et procédures.

Le ou la Coordinateur·trice Finance / RH / Admin travaille sous la responsabilité du Directeur Pays en collaboration avec le Chargé de gestion basé au siège. Il/elle assure un lien fonctionnel étroit avec le Responsable Administratif basé à Birao lui-même sous la supervision directe du Coordinateur Terrain et il/elle encadre directement le Responsable Administratif capitale basé à Bangui.

Il/elle assume les responsabilités principales suivantes :

FINANCE

ADMINISTRATION

RESSOURCES HUMAINES

COORDINATION INTERNE

REPRESENTATION ET COORDINATION EXTERNE

GESTION D’EQUIPE

Ces responsabilités pourront être revues en fonction des évolutions des besoins sur le terrain.

Conditions de sécurité, de travail, et de vie

Le contexte sécuritaire instable et volatile impose le respect de règles de sécurité parfois contraignantes (couvre-feu de 23h à 6h actuellement à Bangui). Les déplacements sur le terrain sont possibles mais nécessitent une analyse préalable et les déplacements en ville ne sont en général pas sujets à restriction, sauf tension en ville. TGH est un acteur humanitaire connu et apprécié dans les deux zones d’intervention.
A Bangui, les expatriés disposent de chambres individuelles dans deux maisons partagées situées sur deux concessions. Une des maisons est située dans la même concession que le bureau. Une connexion wifi satisfaisante est disponible sur les deux concessions. Il est possible et autorisé à Bangui de se rendre dans de nombreux restaurants, bars, complexes sportifs, supermarchés, magasins, marchés…

Profil